Ce bon vieux
John Kenneth (Galbraith de son grand nom de famille) a dit « L’Inde, c’est
une anarchie qui fonctionne ». Et c’est vrai qu’elle fonctionne plutôt
bien quand on connait la désorganisation qui y règne. Mais après, est-ce que la
désorganisation n’est pas une certaine forme d’organisation malgré tout ?
Ok je sens que je vais vous perdre avec mes réflexions pseudo-philosophiques,
promis j’arrête.
J’en étais
donc à cette fameuse journée du samedi 22 décembre. A peine 3 jours que nous
sommes arrivés et pourtant j’ai l’impression de vous avoir raconté tellement de
choses !
Nous avons
donc nos billets pour le Kerala via le travel agent d’Ameya mais nous ne
partirons que le dimanche. Évidemment, quand je dis « nous avons nos
billets », nous n’avons en réalité qu’une vague confirmation téléphonique « yes yes train
tickets possible ». Première mission du matin : trouver
nos billets. Nous avons passé la nuit
dans un hôtel du centre de Colaba, not that bad, malgré le petit cafard écrasé la
veille dans la chambre et l’invasion de rats dans la rue principale que j’ai
réussi à traverser grâce à la danse du pied bruyant de Vincent et à mon brave destrier charlottesque.
Non, vous ne voulez pas un dessin :)
Nous arrivons
dans la rue des travel agents…Une fois encore quand je dis rue c’est plutôt une bande de terre avec des cahutes en ferrailles et bringuebalantes qui la borde.Chiens errants, chats squelettiques et oiseaux, côtoient
les marchands de tickets, les vendeurs de chapati et de roti (galette plate et
craquante) et les touristes (nous sommes seuls). Là je retrouve miraculeusement
le comptoir ou nous étions passés 2 jours plus tôt à minuit. En plein jour, une
autre ambiance. On se présente, le mec ne semble pas surpris (mais ils ne sont
jamais surpris de trucs improbables). Wait wait. 5 minutes. 10 minutes. Les autres "
Alice,t’es sûre que c’est ici ? Mais oui il a appelé quelqu’un qui doit appeler
quelqu’un qui doit apporter les tickets parce que le mec a pris sa pause
déjeuner." 15 minutes. Nos billets arrivent. Nos 4 noms sont bien inscrits. Ouf.
L’aprèm nous
partons en train pour Bandra et Juhu Beach, des quartiers au Nord de Mumbai, 35
minutes de train (en first class) et nous voilà dans un autre Bombay. Il faut savoir que Bombay s'étend sur 600km² et que pas moins de 21 millions d'habitants peuplent cette "ville".
Nous
visitons une église chrétienne dont les murs sont recouverts d’icônes
racontant l’histoire de Marie Jésus et Joseph. Marie n’est pas mariée mais
enceinte. Joseph décide de l’épouser quand même. Jésus nait dans une étable.
Jésus grandit. Jésus fait une fugue (véridique). Jésus soigne les hommes
etcetcetc. Dehors un petit marché aux étoiles. Un peu plus en contrebas la
maison de
Sharu Kahn, l’acteur le plus connu de Bollywood. Un
petit grand tour
de rickshaw plus tard et une cuisse en moins pour Vincent, nous voilà à Juhu
Beach pour un magnifique coucher de soleil sur la plage, cette fois-ci un peu
plus peuplée.
Nous dinons
dans un restau malaisien au goût musical revigorant mais là encore le « sorry
wifi did not start ». C’est certain que si le « time is closed »
le wifi ne peut pas commencer.
C’est encore
une histoire drôle pour retourner à la gare, nous décidons de prendre le bus
mais on se trompe de sens. On se retrouve dans un no-rickshaws’stop-land et
comme ils sont disciplinés dans ce quartier de Bombay, on ne peut pas monter à
4 donc on se sépare. Naaaaan. Un camion en travers de la route bloque le
passage. En France, les gens essaient de reculer, ou tout du moins ne collent
pas le camion coincé. Là bah nan t’es coincé et t’es dans la merdeuh. Les rickshaws,
voitures, motos, vélos, animaux serrent de près ce pauvre camion qui doit manœuvrer millimètre par millimètre pour se sortir de son goulot d’étranglement dans un capharnaüm
de klaxons, cris, moteur et autres chants plaisants.
Nous retrouvons
notre petit quartier calme de Colaba et pour une fois que nous sommes motivés
pour sortir, la boîte dans laquelle nous avions été l’année dernière est
fermée. On se dirige donc vers le Taj Hotel.. Une soirée à l’air de s’y
dérouler car c’est un défilé d’indiens et d’indiennes parés dans des costumes
et robes toutes plus somptueuses les unes que les autres qui défilent sous nos
yeux. On rentre («O.E.B.O.L.P »). Et là..
Charlotte demande avec son plus
beau sourire email diamant magie du blanc « is there a night club in the hotel? ». No sorry Mam’
this is a private party. Raaa. Maintenant c’est grillé on ne peut
plus s’incruster.
En même temps, même avec nos visages d’anges européens, on n’arrive pas à la cheville
des maharanis ! On rentre bredouille se coucher. Ouais je sais c’est NUL !
Mais demain, Kerala, on y va !
On fait quand même un tour aux toilettes. Les toilettes du Taj
mériteraient un article pour eux tout seul, ils mériteraient une statue, ils mériteraient une médaille, ils mériteraient qu'on se recueille, ils mériteraient bon ok je ne suis pas folle vous savez. Ils sentent bons, il y a de l'eau chaude, il y a du savon, il y a des grands miroirs, il y a des petites serviettes personnalisées, il y a des indiennes belles aux cheveux soyeux. Bref des toilettes.
Oui vous ne pouvez effectivement pas nous comprendre.
Bon je m’arrête
ici pour cette journée, vous prendrez note qu’avec Charlottie nous n’avons pas
encore acheté ni bangles, ni sacs en cuir, ni bijoux en argent, ni bijoux en
or, ni bijoux n’importe lequel bijoux ! Je crois que la pression masculine
est un peu trop présente..
Un deux trois chocolaaaaaaaat!
Happy taxi face!
Churchgate Train Station
Happy face le retour
l'Eglise
Le chrétien de ronde
Bombay et ses constructions pas du tout suspectes
Le petit chemin qui sent la noisette et un petit sapin qui prend le soleil!
Une maison magnifique à côté du bloc de sharu kahn
Bords de mer et sharu kahn blockhaus!
Bandra, un des quartiers les plus huppés, avec des grosses constructions et une mer qui sent pas très bon!
Juhu Beach
Taj Hotel Wonderful Tree
Chien perdu cherche sommeil
crédit photo:
©harlotte & Me
Après les images...le SON!
« Parfois
je m’efface, je reste là en solitaire, j’imagine tout ce qu’on ne sera pas et
je m’y perds.
Dans chaque
histoire perdue, il y a toujours une étincelle.
Dans chaque
instant perdu, il y a toujours une étincelle.
Aller vers
elle. Ouvrir ses ailes. Comme un appel. Au milieu du Ciel. Avoir envie de voir
à l’Infini… »