vendredi 29 mars 2013

"On a trop parlé de voyages, que j'allais chercher loin de toi. Pour ce soir, fais-moi une cage avec la grille de tes bras"


J'aime les mots, les beaux textes, les alliances magiques qui soulèvent des univers et font dériver l'esprit loin... Je trouve que nos paroliers français (les vrais hein pas la nouvelle fausse génération suivez mon oreille!) sont des poètes et génies de la linguistique, j'aimerai avoir ce talent!
Qui n'a jamais rêvé de rejoindre Francis dans sa cabane du pêcheur pour qu'il vous décrive ces poissons si affectueux ou l'Instant d'Amour? Qui n'a jamais voulu s'envoler avec Jean-Jacques loin de cette fatalité qui colle à notre peau? Qui n'est jamais tombé craaaaazy in Love de la irreplaceable (oui l'orthographe anglaise est correcte:p) et fameuse Beyoncé? Oups je m'égare!
Enfin qui n'a jamais rêvé de s'extraire du cadre, sa vie suspendue, pour lui rendre son Amour? Oui bon vous vous en doutiez je ne pouvais décemment pas terminer cette tirade sans parler de l'idole des jeunes d'Alice. Sans Contrefaçon !
Et après je dirai que je ne suis pas romantique beurk!

Mais la musique n'est pas le sujet ou tout du moins pas directement. 
Quand on voyage, on ressent. Quand on ressent on a envie de l'exprimer et pour nous cela passait souvent par des chansons. Nous avons donc fredonné, chantonné, siffloté (pas moi, je ne sais pas trop faire :) Je vous fais donc un récit en image et en musique de la suite de notre voyage dans le Kerala ...
I hope you'll like it!



Love Story de première classe!
 Un bébé indien troooop mignon avec qui j'ai partagé mon siège (avec aussi son frère sa soeur sa mère) pendant la première partie du trajet keralaesque (17h quand même)

Les rails du trajet vers Mangalore
C'est un des grands défis de l'Inde dans les années à venir., éduquer sa population et la sensibiliser à l'environnement. La pollution détruit ce pays chaque jour un peu plus et le tue à petit feu à mon avis. La course à la croissance économique et au développement ne peut malheureusement pas se faire sans limite. Alors avis aux âmes de la planète passionnées, l'Inde est un immense chantier. 


Porcinet (un indien grassouillet) bien bien nourri par sa maman toutes les deux heures :) En attendant je jouais à "Disneyland" selon Vincent (je me balancais de couchette en couchette haha)






Kerala Bea(iiiiiiiiit)ch !
I am your Hell, I'm your Dream I'm nothing in Between!

Et ils aboyaient VRAIMENT aigü !


Je ne pouvais (mal)heureusement pas clore cet article sans une note musicale de ce que j'ai aimé cette semaine.
Je ne vous hais point.
Alice


mardi 5 février 2013

"N"y voyez pas le fantasme de l'homme mais le délire de l'artiste"




Ce bon vieux John Kenneth (Galbraith de son grand nom de famille) a dit « L’Inde, c’est une anarchie qui fonctionne ». Et c’est vrai qu’elle fonctionne plutôt bien quand on connait la désorganisation qui y règne. Mais après, est-ce que la désorganisation n’est pas une certaine forme d’organisation malgré tout ? Ok je sens que je vais vous perdre avec mes réflexions pseudo-philosophiques, promis j’arrête.

J’en étais donc à cette fameuse journée du samedi 22 décembre. A peine 3 jours que nous sommes arrivés et pourtant j’ai l’impression de vous avoir raconté tellement de choses !
Nous avons donc nos billets pour le Kerala via le travel agent d’Ameya mais nous ne partirons que le dimanche. Évidemment, quand je dis « nous avons nos billets », nous n’avons en réalité qu’une vague confirmation téléphonique « yes yes train tickets possible ». Première mission du matin : trouver nos billets. Nous avons  passé la nuit dans un hôtel du centre de Colaba, not that bad, malgré le petit cafard écrasé la veille dans la chambre et l’invasion de rats dans la rue principale que j’ai réussi à traverser grâce à la danse du pied bruyant  de Vincent et à mon brave destrier charlottesque. Non, vous ne voulez pas un dessin :)
Nous arrivons dans la rue des travel agents…Une fois encore quand je dis rue c’est plutôt une bande de terre avec des cahutes en ferrailles et bringuebalantes qui la borde.Chiens errants, chats squelettiques et oiseaux, côtoient les marchands de tickets, les vendeurs de chapati et de roti (galette plate et craquante) et les touristes (nous sommes seuls). Là je retrouve miraculeusement le comptoir ou nous étions passés 2 jours plus tôt à minuit. En plein jour, une autre ambiance. On se présente, le mec ne semble pas surpris (mais ils ne sont jamais surpris de trucs improbables). Wait wait. 5 minutes. 10 minutes. Les autres "Alice,t’es sûre que c’est ici ? Mais oui il a appelé quelqu’un qui doit appeler quelqu’un qui doit apporter les tickets parce que le mec a pris sa pause déjeuner." 15 minutes. Nos billets arrivent. Nos 4 noms sont bien inscrits. Ouf.
L’aprèm nous partons en train pour Bandra et Juhu Beach, des quartiers au Nord de Mumbai, 35 minutes de train (en first class) et nous voilà dans un autre Bombay. Il faut savoir que Bombay s'étend sur 600km² et que pas moins de 21 millions d'habitants peuplent cette "ville".
Nous visitons une église chrétienne dont les murs sont recouverts d’icônes racontant l’histoire de Marie Jésus et Joseph. Marie n’est pas mariée mais enceinte. Joseph décide de l’épouser quand même. Jésus nait dans une étable. Jésus grandit. Jésus fait une fugue (véridique). Jésus soigne les hommes etcetcetc. Dehors un petit marché aux étoiles. Un peu plus en contrebas la maison de Sharu Kahn, l’acteur le plus connu de Bollywood. Un petit grand tour de rickshaw plus tard et une cuisse en moins pour Vincent, nous voilà à Juhu Beach pour un magnifique coucher de soleil sur la plage, cette fois-ci un peu plus peuplée.
Nous dinons dans un restau malaisien au goût musical revigorant mais là encore le « sorry wifi did not start ». C’est certain que si le « time is closed » le wifi ne peut pas commencer.
C’est encore une histoire drôle pour retourner à la gare, nous décidons de prendre le bus mais on se trompe de sens. On se retrouve dans un no-rickshaws’stop-land et comme ils sont disciplinés dans ce quartier de Bombay, on ne peut pas monter à 4 donc on se sépare. Naaaaan. Un camion en travers de la route bloque le passage. En France, les gens essaient de reculer, ou tout du moins ne collent pas le camion coincé. Là bah nan t’es coincé et t’es dans la merdeuh. Les rickshaws, voitures, motos, vélos, animaux serrent de près ce pauvre camion qui doit manœuvrer millimètre par millimètre pour se sortir de son goulot d’étranglement dans un capharnaüm de klaxons, cris, moteur et autres chants plaisants.


Nous retrouvons notre petit quartier calme de Colaba et pour une fois que nous sommes motivés pour sortir, la boîte dans laquelle nous avions été l’année dernière est fermée. On se dirige donc vers le Taj Hotel.. Une soirée à l’air de s’y dérouler car c’est un défilé d’indiens et d’indiennes parés dans des costumes et robes toutes plus somptueuses les unes que les autres qui défilent sous nos yeux. On rentre («O.E.B.O.L.P »). Et là.. Charlotte demande avec son plus beau sourire email diamant magie du blanc « is there a night club in the hotel? ». No sorry Mam’ this is a private party. Raaa. Maintenant c’est grillé on ne peut plus s’incruster.
En même temps, même avec nos visages d’anges européens, on n’arrive pas à la cheville des maharanis ! On rentre bredouille se coucher. Ouais je sais c’est NUL ! Mais demain, Kerala, on y va !
On fait quand même un tour aux toilettes. Les toilettes du Taj mériteraient un article pour eux tout seul, ils mériteraient une statue, ils mériteraient une médaille, ils mériteraient qu'on se recueille, ils mériteraient bon ok je ne suis pas folle vous savez. Ils sentent bons, il y a de l'eau chaude, il y a du savon, il y a des grands miroirs, il y a des petites serviettes personnalisées, il y a des indiennes belles aux cheveux soyeux. Bref des toilettes. Oui vous ne pouvez effectivement pas nous comprendre.

Bon je m’arrête ici pour cette journée, vous prendrez note qu’avec Charlottie nous n’avons pas encore acheté ni bangles, ni sacs en cuir, ni bijoux en argent, ni bijoux en or, ni bijoux n’importe lequel bijoux ! Je crois que la pression masculine est un peu trop présente..

Un deux trois chocolaaaaaaaat!




 Happy taxi face!
 Churchgate Train Station


 Happy face le retour


 l'Eglise


Le chrétien de ronde
 Bombay et ses constructions pas du tout suspectes
 Le petit chemin qui sent la noisette et un petit sapin qui prend le soleil!
 Une maison magnifique à côté du bloc de sharu kahn
 Bords de mer et sharu kahn blockhaus!

Bandra, un des quartiers les plus huppés, avec des grosses constructions et une mer qui sent pas très bon!
 Juhu Beach
 Taj Hotel Wonderful Tree

 Chien perdu cherche sommeil









crédit photo: ©harlotte & Me

Après les images...le SON!




« Parfois je m’efface, je reste là en solitaire, j’imagine tout ce qu’on ne sera pas et je m’y perds.
Dans chaque histoire perdue, il y a toujours une étincelle.
Dans chaque instant perdu, il y a toujours une étincelle.
Aller vers elle. Ouvrir ses ailes. Comme un appel. Au milieu du Ciel. Avoir envie de voir à l’Infini… »

mercredi 23 janvier 2013

Quand le chien aboit, le train passe... ou pas!

Le temps passe et ne se ressemble pas...
Après mes péripéties de ces derniers jours j'ai eu envie de trouver un peu de réconfort, de chaleur et de rire auprès de mon blog qui n'est pas blond et de mon Inde Sundarie!

Les souvenirs déjà s'évaporent alors je vais essayer de rabibocher les lobes de mon cerveau pour ramener quelques bribes d'idioties à mon esprit et au votre par procuration. Sans mettre du vieux pain sur mon balcon.

L'Inde est un pays qui ne dort jamais, un pays qui vit ou cette vie est si éclatante que l'on oublie. On s'oublie, on oublie le temps, on oublie les jours, on oublie le cadre strict qui nous définit tellement en Occident.
Nous voilà donc à Bombay, à quelques jours de Noël en ce vendredi 21 janvier. Il fait chaud, il fait beau, on sent la noix de coco et surtout nous sommes à Bombay.
Bon ok je vous l'ai déjà dit mais notre but est d'en partir et pour le moment nous n'arrivons pas à obtenir nos billets de train pour le Kerala. Nous Vincent (on venait de passer une journée sans dormir et cette première nuit sur un matelas paillasse nous laisse amorphe) se lève pour les tat-kal du samedi (places de train de dernière minute) = > fail - Vincent n'est pas doué avec la technologie mais Vincent est doué pour les réveils. Vincent c'est celui qui vous saute - dessus - de bon matin.Vincent vous fatigue dès 6h puis à 7, 8, 9,... et 23h (love) et il se fatigue lui même. Mais quel *** :)
Nous nous rendons après ce réveil mouvementé à la gare (il est déjà midi :p) pour aller au comptoir à touristes. Certaines places sont réservées aux étrangers (certains bancs aussi, voir photo ci-dessous). Là un petit indien pas mignon du tout nous accueille tout sourire tout en parlant à son pote toutes les 5 minutes mais...il est indien et a quand même un ordinateur Macintosh dernier cri qui comporte peut-être les dernières places vers le pays des cocotiers. Alors quand il nous prend pour des vrais touristes, on le regarde, on sourit, on rigole, on re-rigole, on s'écarte quand son pote vient lui parler, on est même prêt à lui montrer notre passeport, la photocopie de notre passeport, la photocopie de la photocopie du visa de notre passeport. Bref donc pas de places pour Kazaragod mais avec le sourire et un revenez demain matin. 
Là on marche enfin plutôt on erre dans le quartier de la gare à la recherche d'une agence de voyage qui aurait peut-être la solution miracle à notre problème. Mais le bus c'est...plus cher, plus long, moins confortable bref et tous les bus sont bookés. Finalement nous optons pour la solution Vatwecando d'Ameya et son travel agent avec donc 24H de plus et 500 roupies de plus... Mais au moins Mathias aura un billet.
Nous passons la reste de l'après-midi à nous balader dans Bombay, prenons notre premier café au Starbucks... Oui deux Starbucks ont ouverts à Bombay, j'ai menti, la ville a changé... On peut même aller sur Internet avec un "Tata Indicom Code" et surfer des heeeeures sur des app qui finissent par "eur" :)
Le petit Starbucks se touve juste derrière le Taj Hotel (à 2 pas de la Salvation Army, l'auberge la plus cheap), après avoir passé le check-in (faut pas déconner avec la sécurité du Starbucks), nous nous retrouvons dépaysés en compagnie d'occidentaux tous plus blancs les uns que les autres ou avec les indiens/indiennes supers lookés qu'on ne croise nulle part ailleurs, à boire un Chai Latte ou un Mocha Java Chip tout en se faisant aborder par les serveurs "where r you from madam'?" "I m from Punjab".
Lors de notre virée shoppingiesque avec Charlottie, forcément on discute on boit des thés et on rencontre un indien qui vient de Ghaaaaziabaaaad.
Vers 21H, Mathias arrive enfin après 2H de traffic-jam depuis l'aéroport. "T'as pris une brosse à dent?" "Pour quoi faire?" - Ameya nous rejoint, nous dînons au Majestic, notre cantine de Colaba.
Et nous décidons d'aller prendre un verre pour tester la night life de Mumbai. Gokul (Go-cul). Il y a deux indiens saouls à côté (à un pied) de moi qui se chantent des chansons d'Amour. Ils boivent du Coca Whisky et me renverse cet appétissant breuvage sur mon petit pied tout fragile et tout mignon -
Les garçons boivent Kingfisher - Kingfisher strong - Kingfisher - Kingfisher strong
Les filles boivent Breezer à la Cranberry.
Oui on est saaaaaage :) (je sais que des mamans passent parfois sur ce blog :p) 
Il y a des Australiens. Hello I'm Patrick, where are you stayin' in Mumbai? Hello I'm Matt, where are you stayin' in Mumbai. On tente de jouer à "devinedequelpaysjeviens et devinedouvientmonsuperenglishaccent" et après avoir cru qu'ils étaient canadiens et nous italiennes ils sortent jouer à la balle dans la rue... Non ce n'est pas une blague.
Une promenade nocture s'impose, sur le bord de mer pollué, avec vue sur le Taj Hotel et... les gardes! Ils nous enjoignent de partir because, because TIME IS CLOSED.
Et oui, en Inde le pays ou le monde se fout du temps, il peut quand même être fermé. Mouhahahaha

Tellement d'anecdotes une fois de plus que je n'arrive pas à bien retranscrire cette première vraie journée de folie.
Sans plus attendre, les phooootooooos 

 Les foreign tourist only
 Sur le bord de mer avec les chiens errants!
 le Gokul Bar
 India Gate


 DSKar

 Starbucks



Majestic